Marie-Dominique Tronchon

Ostéopathe

Mon Parcours

Diplômée de Kinésithérapie / Diplômée d’Ostéopathie / DU de médecine psychosomatique

 

Après quelques années de pratique libérale de la Kinésithérapie selon la méthode Mezières, je me forme à l’ostéopathie, et suis  diplomée en 1993.

Simultanément exerçant en institutions auprès d’enfants et de jeunes adultes en situation de handicap, je me forme à la méthode de développement psychomoteur de M.Lemetayer. D’emblée ma main est attirée par une approche tissulaire et sensible des  techniques ostéopathiques.
Cette appartenance pluridisciplinaire sera au centre de ma pratique et révèlera très vite une très forte attirance vers l’enfant et le nourrisson.

Mon parcours s’ouvre alors à la question de la relation soignant-soigné, avec le DU de médecine psychosomatique du Pr Moreau à l’université de Bordeaux II.

En 1995, je rédige un mémoire « Au bout des doigts l’inconscient corporel » où la place du toucher et celle de l’ostéopathie, nous convie à laisser « parler » le corps, mais aussi chercher ces informations, dans l’ « invisible », le symbolique.

Plus tard, je découvre la médecine chinoise, sa philosophie et les massages Tuina, qui serviront de base à toute une formation entre, danse et énergétique chinoise, avec l’association Etsem.

 

 

Simultanément, je découvre la psychanalyse et place ce champs de l’exploration de la conscience au centre de ma réflexion personnelle puis au sein de la relation thérapeutique, du toucher ostéopathique .

Je développe en 1996, un groupe de recherche pluridisciplinaire autour des questions du Toucher dans la relation de soin. Ce groupe  était constitué de médecins (homéo, généraliste, anesthésiste), psychomotriciens, kinésithérapeutes, et psychologues. Il se réunira pendant 4 années. La qualité d’échange autour de nos pratiques développera une ouverture dans le champs transdisciplinaire assez peu commune dans l’exercice libéral, qui d’emblée resurgira dans nos consultations et nos prises en soin.

Pendant 15 ans, le corps en mouvement, en danse, en création, est l’axe de mon travail de recherche d’ostéopathe.

Etudiante à l’Académie Aurore Suisse depuis 2012, avec Marc Beranger nous fondons l’Académie Aurore France Aquitaine autour des préceptes de la pédagogie initiatique de Pierre Yves Albrecht, anthropologue et philosophe, fondateurs des rives du rhônes en Suisse.

« Ce qui se déroule dans la relation entre le thérapeute et son patient et plus particulièrement dans le toucher thérapeutique devient le voyage de toute ma vie professionnelle »

L’ostéopathie s’est façonnée en moi dans un aller et retour constant entre une écoute sensible, et des  repères anatomiques et physiologiques

– Alchimie de la rencontre patient-thérapeute vers une Alliance thérapeutique où la rencontre se joue, se délie et se tisse dans la vacuité d’un espace en création.

Toucher l’autre, celui qui se met en abandon au thérapeute par l’intermédiare de la peau, les tissus, les fascias, l’os. Puis suivre  les résistances, les tensions , les densités, cette réalité que le corps nous délivre, et qui constitue l’approche résolument spécifique de l’ostéopathe. Ainsi s’ouvrir à une conscience qui, en s’affinant, s’intériorise davantage. Cela, cette nouvelle conscience, rend sensible une relation à l’autre de plus en plus profonde, de plus en plus ajustée pour communiquer et se révéler.

– Car toucher un Autre n’est pas une magie, c’est l’éveil d’une autre conscience, dans l’empathie.

« Ecouter un crâne de nourrisson par exemple, c’est pour moi, entrer en syntonie avec des tissus peut être en résistance( les premières empreintes), suivre un mouvement en réharmonisation, accompagner les rythmes internes, laisser respirer une structure. »

« Prêter ses mains, son toucher, pour que le patient s’écoute lui-même, trouve son mouvement libre, s’harmonise, et retrouve ses capacités de régulations internes. »

De très belles rencontres ont jalonnées mon parcours.

Celles de mes enseignants en Belgique et en France.

Celle de Michèle, initiatrice de nos mains soignantes reliées au cœur (où l’ostéopathe devient un artisan orfèvre ).

Avec Gérard Ostermann, psychanalyste avec qui je poursuis depuis plus de 20 années une quête, voire une enquête de soi ! Dans la psychologie des profondeurs selon Carl Gustav Jung.

La lecture symbolique des textes sacrés avec Annick de Souzenelle pendant de nombreuses années.

Et enfin avec Pierre-Yves Albrecht autour de la philosophie platonicienne, philosophie des arts martiaux et de l’enseignement du désert.

La danse est un langage qui parle à l’ostéopathe.

Ce qui a particulièrement accompagné ces années autour de l’ostéopathie c’est aussi tout le travail de danseuse avec l’association Etsem que je fonde en 2002.

Être au cœur de la sensation et des perceptions du corps humain exigeait de se mettre soi même en écoute, sur le plan de la conscience d’être, par un travail intérieur, mais évidemment surtout, à travers le corps lui-même. Et le corps, se propose, d’être un outil de dialogue et de communication .

Comment affiner son propre outil de perception ?

J’ai donc pendant toutes ces années construit un véritable « champs d’investigation, et d’interprétation » par le mouvement en danse. Une connaissance du mouvement du geste, de ses intentions, de son langage qui m’a permis de me tenir au plus près du corps en mouvement de celui qui souffre et qui présente ces restrictions de mobilité.
Cette double appartenance au monde médical et artistique m’a conduit à développer une activité de transmission autour de la thématique « corps et conscience », « corps et langage », « corps et écriture improvisée », le « corps et l’autre » particulièrement avec la danse contact-improvisation et l’atelier de danse de l’association etsem que j’anime depuis 15 années.

C’est dans cette perspective que j’ai pu accompagner des étudiants dans leurs mémoires de fin d’études en psychomotricité ou en ostéopathie.